Science de la nature
Avant de parler de nature ou de biodiversité, il semble intéressant de définir les ensembles qui les constituent et les définissent.
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L'écologie peut être définie comme la science de la biosphère et de ses interactions internes à travers des écosystèmes. En d'autres termes, il s'agit de l'étude des milieux (biotope), des êtres vivants (biocénose) et de leurs relations.
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Par conséquent, il est communément admis qu'un milieu naturel est le milieu englobant les composantes biotiques, abiotiques, ainsi que leurs interactions, globalement régit par des fonctionnements naturels sans interventions anthropiques.
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Il faut aussi savoir que les milieux naturels évoluent d'eux même vers un stade ultime appelé climax. Ainsi un écosystème peut naturellement évoluer et se transformer. De plus, les écosystèmes sont interconnectés entre eux, donc les changements sur un milieu en affectent d'autres.
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Les services écosystémiques
Les écosystèmes et la biodiversité proposent à l'homme des bénéfices gratuits, que l'homme aurait à payer s'il devait les faire par lui-même. Ces avantages, appelés services écosystémiques sont très précieux (Costanza & Daly, 1992 ; Costanza et al., 1997 ; De Groot et al., 2012).
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L'origine de cette notion relativement récente, a été apportée dans les années 70-80 par les travaux de Westman considérant une vision anthropocentrée de la nature (Gómez-Baggethun et al., 2010). Elle a ensuite été développée jusqu'à la définition scientifique couramment utilisée actuellement.
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Un exemple des plus parlant de ces services est celui de la pollinisation. Les insectes pollinisateurs, dont les abeilles bien connues, assurent la fécondation des fleurs qui donneront les fruits. À l'heure actuelle, les abeilles sont en danger d'extinction et ont même déjà disparues de certaines régions. C'est le cas en Chine par exemple, où des hommes doivent polliniser à la main des millions de fleurs pour assurer la production de fruits.
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Plus largement les services écosystémiques peuvent être classifiés en 4 catégories
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- Les services d'approvisionnement, qui procurent des matériaux utilisables et des biens matériels (comme les matières premières),
- Les services de régulation, qui assurent le bon fonctionnement de la biosphère (systèmes de régulation planétaire),
- Les services de soutien, qui maintiennent tous les autres services, comme les cycles majeurs des éléments (comme l'eau),
- Les services socioculturels, qui sont des apports non matériels identitaires, spirituels, éducatifs, récréationnels et autres.
Les sociétés humaines sont dépendantes des services écosystémiques. Le bien-être humain est indissociable de la santé des écosystèmes. La valuation de ces services permet de quantifier par un prix les bénéfices qu'ils apportent et ainsi les mettre sur le même plan que d'autre activités économiques.
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Gérer la nature
Le concept​ de gestion de la nature et des écosystèmes est une réponse aux crises environnementales incluant les diverses pressions sur la nature, la biodiversité et les services écosystémiques entre autres.
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Historiquement, les premières analyses sur le sujet ont été portées dans les années 1940 par des écologistes précurseurs sur le rôle et la nécessité fonctionnelle de la nature. À partir des années 1980, la communauté scientifique admet largement l'importance et la considération des écosystèmes dans la gestion territoriale (Grumbine, 1994).
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Par définition, la gestion d'un écosystème est donc l'action humaine sur un milieu ou une aire prédéfinie, en fonction d'objectifs particuliers visés.
Par exemple, la gestion forestière va avoir pour objectif la production de bois sur une partie de forêt. De même, la gestion des écosystèmes va être axée sur la conservation des espèces autochtones, des écosystèmes locaux, des paysages historiques, de la durabilité et bien d'autres aspects (voir analyse bibliographique Grumbine, 1994).
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Une gestion intégrée et efficace dépend de la coopération des différents acteurs et non de leur compétition, dont les gestionnaires, les scientifiques, les politiques, et le grand public.
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De plus, la gestion doit s'inscrire dans un plan général d'action sur le long terme afin d'être efficace et raisonnée. Ceci inclut les enjeux, les objectifs, les moyens d'action, les retours d'expériences ou encore la concertation générale par exemple.
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Menaces & altérations
Restauration

Grace à la résilience des écosystèmes, ils peuvent être restaurés suite à la dégradation de ceux-ci (et jusqu’à un certain point). Plus un écosystème sera dégradé et plus les efforts de restauration devront être important pour en assurer le résultat positif. La réalisation de travaux de restauration comprend de nombreux volet pour encadrer les projets. Ils comprennent des parties environnementales, naturalistes, mais aussi juridiques, ou encore économiques et politiques. Cependant, les travaux peuvent être considérés en 3 phase, la phase de préparation, la phase de réalisation, et la phase de suivi.
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Les méthodes de restauration sont ensuite diverses et nombreuses, dépendant des objectifs, des moyens, et du contexte particulier. Généralement, des actions mécaniques avec intervention d’engin de chantier sont possible pour réaménager un site. Ensuite, les techniques varient en ce qui concerne le détail des actions menées.
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Le génie végétal, par exemple, est une forme de remédiation pour restaurer un environnement dégradé par l’utilisation de végétaux. C’est une alternative qui propose des solutions techniques pour remédier à la restauration. D’un point de vu plus général, le génie écologique permet de faire de la restauration environnementale avec différentes techniques naturelles.
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​Lors de la restauration, il faut garder en tête que les actions menées sur un site seront l’origine du succès ou de l’échec d’un projet de restauration. En effet, c’est bien par les processus naturels qu’un écosystème va pouvoir reprendre un bon fonctionnement et une dynamique de recolonisation par la faune et la flore. Cela souligne la l’importance d’une connaissance approfondie du contexte local.